Cadou,quoi de nouveau ?.
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Il peut paraître
bien téméraire d’oser écrire à propos de René Guy Cadou aujourd’hui encore
après tant et tant de publications diverses et variées sur son œuvre,sa vie,ses
lieux,car le poète instituteur est entré dans la légende depuis longtemps et
l’étoile blanche qu’il se voyait au-dessus du front brille de plus en plus au
firmament de la renommée.Un demi-siècle s’est maintenant écoulé entre
ma première rencontre avec le petit florilège blanc cassé de poésies de Cadou sur lequel
j’avais mis la main incidemment dans cette bibliothèque imposante de L’Ecole
Normale de StBrieuc :une véritable émotion littéraire,une révélation qui
devait me marquer durablement et contribuer avec d’autres plus tard à
m’orienter vers l’écriture.Je pense aujourd’hui que cette rencontre apparemment
fortuite était une confirmation de la vocation d‘artiste sensible que je sentais gronder en moi sans bien savoir si je devais me diriger vers l'écriture,la peinture ou la musique! Je me
souviens d’être revenu plusieurs fois,comme un voleur, relire et copier des
passages de ce petit recueil en cachette.Plus tard,devenu moi-même instituteur, je me procurai le
‘’ Poète d’aujourd’hui’’ qui lui était consacré chez Seghers,puis son
œuvre poétique complète parue également chez Seghers : « Poésie
le vie entière » en 1977.Quelques poèmes de lui que je connais par
cœur,m’auront accompagné à divers instants de ma vie et sans aucun doute aidé à
vivre,lui qui mourut en pleine jeunesse,à l'âge du Christ ou peu s'en faut le premier jour du printemps de 1951.
Le travail que je
fais à son sujet n’a d’autre but que de tenter de saisir le pourquoi de son
actualité aujourd’hui et l’engouement que sa littérature suscite chez les
jeunes de ce début de vingt et unième siècle marqué par l'émergence de la conscience "écologique"face aux dangers que notre mode de vie fait courir à la vie sur la planète désormais.Ce combat n'était pas le sien mais son oeuvre foisonne de références à la vie naturelle,aux rites et aux rythmes de la vie paysanne immémoriale à faire pâlir d'envie tout militant vert.La fusion du poète dans son environnement et un don d'observation exceptionnel restituent par les mots et la magie de son style personnel un monde fantastique et pourtant bien réel. Pour ma part,la vie passant,je
suis resté fan de cette littérature lumineuse et enracinée.L’étude que Charles
le Quintrec lui consacre dans « Les grandes heures littéraires de Bretagne »Ouest-France
1978 m’apporte des éléments d’appréciation précieux. « Les mots sont
lisses,les strophes qui succèdent aux strophes ont,selon le mot de Georges Jean
« du carré et du coulant ».Disons que Cadou a de la musique…Ce que
les nouvelles générations aiment en lui,c’est son adhésion totale à la vie
naturelle .C’est sa volonté de ne point vouloir travestir..la poésie n’est
pas et il le sait dans les parlotes,dans le copinage,dans la politique
alternative(ou réciproque) de la rhubarbe et du séné !Elle est là où la
terre respire,là où les partances sont possibles..C’est l’affaire du génie,du
talent,de la rigueur ». Je ne saurais mieux dire.La passion de l’homme
Cadou,partagé entre son engagement laïque et son irrésistible aspiration vers
les hauteurs de la spiritualité,son amour pour sa compagne
Hélène,sublimé par l’écriture et l’illumination,sa générosité en amitié,sa
fidélité de serviteur de la poésie,traversent son oeuvre d’un trait de lumière
quasi surnaturel.Les chanteurs qui mettent en musique et interprètent les poèmes qui leur correspondent,ajoutent par leur talent à sa musique secrète,son rythme,à la
limpidité d’une poésie apparemment jaillie de source,en fait consciente et
pensée d’un de nos plus grands poètes britto-français.Je gage que d’autres
viendront,abeilles de l'avenir,butiner plantes et fleurs de son jardin exceptionnel.
Si j’évoque quelques thèmes
récurrents dans son oeuvre c’est uniquement pour présenter les interprètes
musiciens chanteurs que le poète aura inspirés.Ces thèmes sont ceux de la
poésie éternelle,à savoir:
-
L’Amour.(La fleur rouge par Marc Robine).
-
(Je t’attendais par Michèle
Bernard)
-
(Hélène par Morice Bénin).
-
Enfance.( Automne.JT.)
-
( Amis d’enfance par Gilles Servat).
-
La liberté (Liberté couleur des feuilles par
Gilles Servat)..
-
Renaissance.(Etrange douceur par martine
Caplanne).
-
(le temps perdu par
Martine Caplanne).
-
Amitié( lettre à mes amis perdus par Julos
Beaucarne).
-
La solitude(laissez venir à moi..)
-
( De quel bois je me
chauffe.jt).
-
La mort (Testament par Marc Robine).
-
(Homme mort par Eric
Guérin)
-
( Le grand voyage.jt).
-
( Alphabet de la mort.jt).
-
Bretagne(femmes d’Ouessant par manu lanhuel)
-
(Aventure marine par Gilles
Servat).
-
( Pourquoi n’allez vous pas à
paris ?jt)
-
La paix(grande paix sur le monde).
- La guerre (les fusillés de Chateaubriant).
- La guerre (les fusillés de Chateaubriant).
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La grande poésie,aujourd'hui comme hier,la chanson à texte même ont peu d'audience dans une société de plus en plus conditionnée par les spectacles audio-visuels ou télévisuels.L'idée que certains de ses poèmes soient repris par des chanteurs engagés ou pas mais de qualité ne devrait pas déplaire à RGCadou,même s'il a pu émettre des réserves sur l'interprétation des poèmes par les acteurs.On pourrait le considérer comme un poète célébré et comblé contrairement à des légions d'écrivains de valeur enfermés dans les pages de leurs livres. Il disait aussi:"écrire pour des oreilles poilues d'un amour obstiné qui finira un jour par se faire entendre".Il exprime une autre préoccupation le 11.09.1947 dans un article intitulé"Présence d'un surromantisme"."La poésie n'est plus mémorable(ou mémorisable).Or toute poésie qui ne passe pas le guichet de la mémoire est incapable de durée.Devons nous prêcher un retour à la rime,à l'assonance,au développement ou au discours poétisé?...La poésie doit se trouver d'elle-même portée par un rythme suffisamment agissant,voisin des battements de cœur,jusqu'au moment unique où son chant rejoindra en lui-même l'universel concert."
Les diaporamas que je réalise quand le texte m'inspire vaudront,si la symbiose que je recherche entre les mots,la musique et les images est réussie et permet de mieux porter,de mieux mettre en valeur le texte originel. Je ne donnerai pas tort à qui s'en détournerait pour mieux apprécier dans le silence, la tendresse,la sensibilité et la puissance de la parole de ce poète majeur.J'ai pour excuse de vivre à l'époque du net et de vouloir croire que l'ordinateur peut être et n'être qu'un outil de plus au service de l'écriture.Le rapport pathétique du poète à la page blanche,tant dans l'instant de l'écriture que de la lecture, étant évidemment l'essentiel.
La grande poésie,aujourd'hui comme hier,la chanson à texte même ont peu d'audience dans une société de plus en plus conditionnée par les spectacles audio-visuels ou télévisuels.L'idée que certains de ses poèmes soient repris par des chanteurs engagés ou pas mais de qualité ne devrait pas déplaire à RGCadou,même s'il a pu émettre des réserves sur l'interprétation des poèmes par les acteurs.On pourrait le considérer comme un poète célébré et comblé contrairement à des légions d'écrivains de valeur enfermés dans les pages de leurs livres. Il disait aussi:"écrire pour des oreilles poilues d'un amour obstiné qui finira un jour par se faire entendre".Il exprime une autre préoccupation le 11.09.1947 dans un article intitulé"Présence d'un surromantisme"."La poésie n'est plus mémorable(ou mémorisable).Or toute poésie qui ne passe pas le guichet de la mémoire est incapable de durée.Devons nous prêcher un retour à la rime,à l'assonance,au développement ou au discours poétisé?...La poésie doit se trouver d'elle-même portée par un rythme suffisamment agissant,voisin des battements de cœur,jusqu'au moment unique où son chant rejoindra en lui-même l'universel concert."
Les diaporamas que je réalise quand le texte m'inspire vaudront,si la symbiose que je recherche entre les mots,la musique et les images est réussie et permet de mieux porter,de mieux mettre en valeur le texte originel. Je ne donnerai pas tort à qui s'en détournerait pour mieux apprécier dans le silence, la tendresse,la sensibilité et la puissance de la parole de ce poète majeur.J'ai pour excuse de vivre à l'époque du net et de vouloir croire que l'ordinateur peut être et n'être qu'un outil de plus au service de l'écriture.Le rapport pathétique du poète à la page blanche,tant dans l'instant de l'écriture que de la lecture, étant évidemment l'essentiel.
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